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Pr YAGOUBI

Le professeur YAGOUBI Zouhir (1929 – 2003)

Par Drs. MAHAMEDI Mohamed & RACHEDI Mohamed

Le professeur YAGOUBI nous a quitté le 20 août 2003 dans la discrétion qui lui est coutumière.

Ordonnance

Né à Mecheria, le 28 février 1929, il effectue ses études secondaires dans l’Oranie puis s’inscrit en médecine à la faculté de Montpellier en 1949 après sa réussite au bac. Une anecdote racontée par un de ses élèves : pour pouvoir rejoindre Montpellier, sa mère a du vendre un tapis pour lui payer le billet de transport.

Durant l’année 56, il effectue un remplacement dans un cabinet privé à Oran et c’est là, où, contacté par le FLN, il repart à Montpellier pour rejoindre par la suite la Tunisie. Il participa à la lutte de libération nationale en tant que médecin de l’ALN à la base de l’est de Ghardimaou. C’est à cette base de l’ALN et en soignant les combattants qu’il constata les dégâts de la guerre et les handicaps qu’ils entraînent (amputation, paralysie). En collaboration avec des pays amis, et notamment la Yougoslavie, il s’intéressa dès 1959 à la spécialité de rééducation fonctionnelle.

A l’indépendance de l’Algérie, il développa cette discipline et en fit une spécialité autonome et reconnue au même titre que les autres. Tout les étudiants en médecine se rappellent de ce médecin qui enseignait cette spécialité méconnue, introduite dans le cursus médical.

En 1963 il ouvrit l’école de kinésithérapie de l’hôpital Mustapha puis pris en main l’hôpital de Tixéraine qui est actuellement synonyme de Rééducation.

Infatigable, il créera d’autres centres de rééducation à Douéra, Oran (Munatec, Canastel) et formera de nombreux spécialistes dont plusieurs sont professeurs chefs dans ce service.

Parallèlement a l’enseignement qu’il donnait en graduation, il lance la formation des kinésithérapeutes dans les années 1970.

Il a été, avec d’autres, à l’origine de la commémoration de la journée de l’handicapée le 14 mars.

En 1980 il prend la tête de l’hôpital de TIXERAINE, où il donne un nouveau tonus à la formation des résidents. Au cours de cette même année il fut l’un des principaux animateurs dans la préparation de l’année internationale des handicapés.

A coté de cela, et avec l’arrivée des premiers médecins spécialistes formés en France, il entame, avec l’aval du ministère de la santé, l’ouverture de nouveaux services : Seraidi, Belabbes, Tizi Ouzou, puis Ben Aknoun et Azur Plage.

Il ne s’arrête pas la. Avec le ministère des moudjahidines, la première école d’appareillage démarre, suivie par l’école d’ergothérapie, prise en charge depuis par l’école paramédicale de Parnet.

A ce jour, il y’a plus de 300 médecins dans la spécialité, autant de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes et de techniciens en appareillages orthopédiques : mission accomplie.

Au début de l’année 1990 il prend sa retraite.

Son seul souhait non concrétisé était la création d’une société scientifique de médecine physique.

Rigueur, curiosité scientifique, amour de transmettre ses connaissances, ouverture d’esprit, aide aux handicapés (en particulier les anciens moudjahids), facilité de communication avec les autres, tels étaient les qualités du professeur YAGOUBI.

Source de l’article : www.santemaghreb.com/algerie.

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